Île de Bolama

Île de Bolama
Ilha de Bolama (pt)
Carte de l'île de Bolama dressée en 1953 par l'US Army
Carte de l'île de Bolama dressée en 1953 par l'US Army
Géographie
Pays Drapeau de la Guinée-Bissau Guinée-Bissau
Archipel Bijagos
Localisation Océan Atlantique
Coordonnées 11° 33′ 51″ N, 15° 31′ 47″ O
Superficie 65 km2
Point culminant 23 m
Administration
Région Bolama-Bijagos
Démographie
Population 10 000 hab. (2009[1])
Densité 153,85 hab./km2
Plus grande ville Bolama
Autres informations
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Île de Bolama
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Île de Bolama
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Île en Guinée-Bissau
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L'Île de Bolama — ou de Bulama — en portugais Ilha de Bolama, est une île de Guinée-Bissau. Il s'agit d'une des îles de l'archipel des Bijagos, la plus proche du continent africain et la plus peuplée. Sa principale ville, également appelée Bolama, a été historiquement la première capitale du pays.

Géographie

Aspects physiques

La surface de l'île est très variable suivant les sources. Suivant certaines, l'île mesure environ 65 kilomètres carrés[2]. D'autres sources donnent une superficie de 102 kilomètres carrés[3]. En effet, les côtes étant très basses et les marées importantes, de très grandes surfaces de vasières entourent les parties émergées en permanence, et sont comptées par certaines sources dans la superficie de l'île[4],[5].

L'île la plus proche est celle de Galinhas (pt), au sud-est, dont elle est séparée par le canal de Bolama[6].

Géologie

D'un point de vue géologique, l'île de Bolama appartient à la partie continentale de la Guinée-Bissau et non à l'archipel des Bijagos[6]. Son sol est argilo-sableux acide, avec une faible teneur en matière organique. L'époque des sédiments va du Cénozoïque à aujourd'hui[3].

Une sédimentation progressive des vasière rattache peu à peu l'île de Bolama au continent[7]. Son emplacement en face des estuaires lui vaut de recevoir de nombreux sédiments riches en nutriments[3].

Climat

Le climat de l'île est influencé par le courant des Canaries froid ainsi que par le courant chaud de Guinée (en). La résultante est un climat très humide dont les précipitations annuelles dépassent 2 000 voire 2 500 millimètres[8],[3].

Végétation

La végétation se compose de forêts sèches à feuilles caduques et de forêts pluviales semi-décidues, de forêts de palmiers et de noix de cajou, de savanes côtières et humides et de vastes forêts de mangroves qui bordent le tiers de la côte. La zone présente une grande diversité naturelle et une grande richesse environnementale[3].

Faune

L'île de Bolama abrite des populations de grands mammifères comme hippopotames d'eau saumâtre, lamantins et dauphins, mais également des reptiles tels que crocodiles du Nil et tortues. Les zones humides accueillent une population d'environ un million d'oiseaux à chaque saison sèche[3].

Population

En 2009, l'île de Bolama compte 10 206 habitants, soit 5 054 hommes et 5 152 femmes, ce qui en fait de loin l'établissement le plus peuplé de l'archipel de Bijagos, avec 31,5 % de la population de ce dernier[1].

Histoire

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Le premier intérêt manifesté par les Européens pour l'île de Bolama date de 1752, quand le navigateur Francisco Roque de Souto Mayor, gouverneur de Bissau, propose d'établir quatre cents familles issues du Cap-Vert sur l'île de Bolama, notamment pour mettre l'île en culture et justifier l'influence portugaise[9].

En 1791 est formée la Bulama Island Association ayant pour but d'établir un peuplement européen sur l'île. Cette association philanthropique a pour ambition d'apporter la culture et la civilisation aux peuples africains en vue de mettre fin à l'esclavage. Toutefois, cette proposition se double d'un but plus mercantile et tendant finalement au bénéfice de l'Angleterre[10].

À la fin des années 1860, l’île est revendiquée par l'Empire britannique. Le président américain Ulysses S. Grant est mandé pour arbitrer l'attribution, qui est conclue à l'avantage du Portugal[11].

La principale ville de l'île, Bolama, est capitale de la Guinée-Bissau de 1870 jusqu'en 1941 ou 1942 ; à cette dernière date, c'est Bissau qui est promue[11],[12].

Notes et références

  1. a et b (pt) « População por região, sector e localidades por sexo censo 2009 », Instituto Nacional de Estatística, (consulté le ).
  2. (en) « Bolama », Smilo Program (consulté le ).
  3. a b c d e et f Bordalo & Savva-Bordalo 2007, 2. Material and methods — 2.1. The environment., p. 2979 & 2980.
  4. Airaud, Sy & Campredon 2011, 2.2 Le littoral, p. 14.
  5. Olivier Ruë 2013, En Guinée-Bissau, on observe.
  6. a et b Gwenaëlle Pennober 2003, Caractéristiques générales de la zone de sédimentation, p. 142.
  7. Gwenaëlle Pennober 2003, C. La zone interne, p. 146.
  8. Bettencourt & Jonard 2007, 2. État de l'environnement — 2.1. Contexte bio-physique et socio-économique — 2.1.1. Caractéristiques biophysiques — Climat, p. 11.
  9. Philip Havik 2012, Prologue, p. 337 & 338.
  10. Philip Havik 2012, Prologue, p. 337.
  11. a et b (en) Laura Etheredge, « Bolama — Guinea-Bissau », Encyclopædia Britannica, (consulté le ).
  12. (ca) « Illa de Bolama », Gran Enciclopèdia Catalana (consulté le ).

Voir aussi

Liens externes

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  • (en) Birgit Embaló, « History of Bolama, the first capital of Portuguese Guinea (1879-1941), as reflected in the Guinean National Historical Archives (EAP266) », British Library, (consulté le )

Bibliographie

  • [P.E.H. Hair 1997] (en) P.E.H. Hair, « “Elephants for Want of Towns:” The Interethnic and International History of Bulama Island, 1456–1870 », History in Africa, vol. 24,‎ , p. 177–193 (ISSN 0361-5413 et 1558-2744, DOI 10.2307/3172024, présentation en ligne)
  • [Gwenaëlle Pennober 2003] Gwenaëlle Pennober, « Dynamique littorale d’un delta estuarien : les Bijagos (Guinée-Bissau) », Cahiers Nantais, no 59,‎ , p. 139-148 (ISSN 0767-8436, lire en ligne)
  • [Bordalo & Savva-Bordalo 2007] (en) Adriano Bordalo et Joana Savva-Bordalo, « The water question under extreme poverty. The example of Bolama, Guinea-Bissau (West Africa) », Water Research, vol. 41,‎ , p. 2978-2986 (ISSN 0043-1354, lire en ligne)
  • [Bettencourt & Jonard 2007] José de Bettencourt et François Jonard, Élaboration du profil environnemental de pays : Guinée Bissau, Bruxelles, Union européenne, coll. « Contrat Cadre Europe », , 122 p. (lire en ligne)
  • Fréderic Airaud, Oumar Sy et Pierre Campredon, À la découverte de l’environnement côtier et marin en Afrique de l’Ouest : Cahier de connaissances, Union internationale pour la conservation de la nature, , 84 p. (ISBN 9782831713274, lire en ligne)
  • [Philip Havik 2012] (en) Philip Havik, « A Commanding Commercial Position : The African Settlement of Bolama Island and Anglo-Portuguese Rivalry (1830–1870) », dans Toby Green, Brokers of Change : Atlantic Commerce and Cultures in Pre-Colonial Western Africa, Oxford University Press, coll. « Proceedings of the British Academy » (no 178), (ISBN 978-0197265208, DOI 10.5871/bacad/9780197265208.003.0015, lire en ligne), p. 332–377
  • [Olivier Ruë 2013] Olivier Ruë, « Unité et diversité des mangroves de l’Afrique de l’Ouest : fiction pour un débat », dans Marie-Christine Cormier-Salem, Dynamique et usages de la mangrove dans les pays des rivières du sud, du Sénégal à la Sierra Leone, Marseille, Institut de recherche pour le développement, coll. « Colloques et séminaires », , 353 p. (ISBN 9782709918152, DOI 10.4000/books.irdeditions.3642, lire en ligne), p. 27-31
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