Ba moin en tibo

Ba moin en tibo (ou Ban mwen on ti bo en graphie du créole GEREC), Donne-moi un petit baiser en français, est une chanson du folklore des Antilles françaises.

Histoire

Biguine d'auteur inconnu, elle aurait été enregistrée pour la première fois en 1931 par le Martiniquais Paul Delvi et son orchestre[1]. Son compositeur serait Armand Siobud (d) Voir avec Reasonator[2].

En 1961, le pianiste grec Nicholas Astrinidis (el) reprend la chanson en piano sous le titre Danse antillaise, Op. 27b (Pour Quatre Mains)[3],[4].

En 1966 il connaît un grand succès par le groupe Steel Band sur l'île de Carriacou sous le nom de Rythmes antillais. L'enregistrement rare est recueilli par André Petit et Jean Raspail[5].

Ce classique a été repris par le chanteur Martiniquais Louis-Lucien Boislaville, mais également dans les années 1970 par Richard Anthony sous le titre Tibo puis par Philippe Lavil sous le titre Adam et le serpent[6] et par le chanteur guadeloupéen Gérard La Viny[7].

Le titre fut popularisé en France métropolitaine par La Compagnie créole en 1976[8].

Sens

Écrite en créole antillais, les paroles «Ba mwen on ti bo, dé ti bo, twa ti bo, Doudou, Ba mwen tousa'w lé pou soulajé tjè mwen» peuvent se traduire : « Donne-moi un (petit baiser) bisou, deux (petits baisers) bisous, trois (petits baisers) bisous, chérie ; donne-moi tout ce que tu veux , pour soulager mon cœur »[9]. Le verbe introductif « ba » viendrait de « bailler »[10], terme désuet en français.

Reprises, adaptations et films

Reprises

Voici quelques reprises de la chanson :

  • Henri Debs, Guy Alcindor et Paul Blamar de 1972 Ban moin on ti bo
  • Bernard Menez de 1992 Ban moin un ti bo[11] ;
  • André Bézu de 1992 Ba moin en tibo
  • Kali de 2007 Ban Mwen An Ti Bo, album Racines Caraïbes Vol. 5 (feat. Victor Treffre et Jocelyne Béroard)[12].

Au cinéma

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Adaptations

En 1976, Chocolat's sort Donne-moi un baiser, une adaptation flandrienne[13].

L'air de cette chanson est également repris en 1977 dans une version allemande de Roland Kaiser, intitulée "Sieben fässer wein", ce qui signifie "Sept tonneaux de vin".

Références

  1. Anthologie de la Musique Antillaise (1929-1943)
  2. Marie-Noëlle Recoque Desfontaines, « Marcel Mavounzy, son petit livre mémoire est un trésor », sur montraykreyol.org, (consulté le )
  3. Itunes Nikos Astrinidis interprété par Erato Alakiozidou
  4. sheetmusicplus : Danse Antillaise par Nicolas Astrinidis
  5. « Rythmes antillais (cariacou - la grenade) - andre petit et jean raspail (enregistrements) + dedicace de Steel Band, EP chez ubik76 », sur www.cdandlp.com (consulté le )
  6. bide-et-musique.com
  7. discogs.com
  8. rateyourmusic.com
  9. Paroles
  10. Bailler = donner, comme dans Rabelais : Guillemin baille my ma lance. Voir : bailler dans le wiktionnaire
  11. Bernard Menez - Ban moin un ti bo (live)
  12. « Le Classico de Néo Géo : « Ban Mwen An Ti Bo » de Kali », Radio Nova, (consulté le )
  13. Bertrand Dicale, « Patrick Hernandez – Born To Be Alive : Né pour être un Hit », Musée Sacem (consulté le )

Lien externe

  • Ressource relative à la musiqueVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • Discogs
  • (fr) extrait de Ba moin en tibo sur Dailymotion
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