Chapelle Saint-Michel de Lestre

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Cet article est une ébauche concernant une église ou une cathédrale, la Manche et les monuments historiques français.

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Chapelle Saint-Michel de Lestre
Présentation
Type
ChapelleVoir et modifier les données sur Wikidata
Fondation
XIIe siècle-XIVe siècleVoir et modifier les données sur Wikidata
Style
Architecture romaneVoir et modifier les données sur Wikidata
Religion
CatholicismeVoir et modifier les données sur Wikidata
Patrimonialité
Classé MH ()Voir et modifier les données sur Wikidata
État de conservation
en ruineVoir et modifier les données sur Wikidata
Localisation
Localisation
Lestre, Manche
 France
Coordonnées
49° 31′ 05″ N, 1° 18′ 43″ OVoir et modifier les données sur Wikidata
Carte

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La chapelle Saint-Michel de Lestre est un ancien édifice catholique, du premier tiers du XIIe siècle, aujourd'hui ruinée, dont les vestiges se dressent sur le territoire de la commune française de Lestre, dans le département de la Manche, en région Normandie.

Les ruines de la chapelle Saint-Michel sont classées aux monuments historiques.

Localisation

Les vestiges de la chapelle Saint-Michel sont situés au hameau du Bourg de Lestre, sur une butte dominant la vallée de la Sinope et la baie de Saint-Vaast, à 1,9 kilomètre au sud-est de l'église Saint-Martin de Lestre, dans le département français de la Manche. L'édifice était située sur le chemin des pèlerins de Saint-Jacques[1].

Historique

La chapelle de par sa situation et sa dédicace semblent suggérer qu'elle a remplacé un sanctuaire païen. Une tradition populaire y situe l'emplacement d'une vigie antique. Elle a certainement servi de chapelle castrale ; à ses abords, on voyait encore en 1900 les vestiges d'un « château »[2]. Les différents cultes auxquels elle est associée et sa proximité avec Barfleur donnent à penser qu'elle était un lieu de passage pour les pèlerins d'outre-Manche se rendant au Mont-Saint-Michel ou à Saint-Jacques-de-Compostelle.

La chapelle est mentionnée pour la première fois vers 1160. Vers 1221[3], Guillaume de Lestre renonce à ses droits sur la chapelle et le patronage échoit à l'abbaye de Blanchelande.

Vendue après la Révolution française, en 1817, la chapelle sert de carrière et ses pierres sont pillées.

Description

La chapelle, orientée est-ouest, avec ses arcades gothiques et ses chapiteaux romans se situe à la charnière de ses deux styles.

Au XIVe siècle, la chapelle à nef unique et transept que termine une abside romane semi-circulaire a été complétée au nord par une chapelle gothique latérale. À la même époque, la nef a été augmentée d'un bas-côté.

Le chœur

L'abside romane en grès du début du XIIe siècle qu'épaulent deux contreforts plats en calcaire est voutée en cul de four. Au sud, on devine dans la maçonnerie un appareil en « opus piscatum » ou arête de poisson. Une corniche sculptée, ornée de modillons à visages grimaçants et de symboles géométriques[4], coiffe ses murs que percent deux fenêtres étroites et ébrasées. Elle abrite le maitre-autel, une statue décapitée de saint Jacques pèlerin datant du XVe siècle, d'un évêque et un chapiteau déposé du XIIe siècle.

La nef

Au XIVe siècle, la nef a été augmentée au sud d'un bas-côté ouvert latéralement par deux arcs brisés. Elle s'ouvre sur le transept par un arc roman et contient une sainte Trinité dans son angle sud-est.

La chapelle gothique

Elle s'ouvre par une baie ogivale et abrite un enfeu qu'encadrent des pilastres surmontés de pinacles dans lequel un gisant très dégradé, posé sur deux cylindres, est encadré par deux statues en pied, également très dégradées. Elle renferme un autel latéral que surmonte un haut relief des saints Côme et Damien du XVe siècle[3].

  • L'abside dans le prolongement du transept.
    L'abside dans le prolongement du transept.
  • Les arcs brisés du bas-côté.
    Les arcs brisés du bas-côté.
  • La nef - l'arc roman - les arcs brisés.
    La nef - l'arc roman - les arcs brisés.
  • Sainte Trinité.
    Sainte Trinité.
  • Baie ogivale de la chapelle gothique.
    Baie ogivale de la chapelle gothique.
  • Gisant de la chapelle latérale.
    Gisant de la chapelle latérale.
  • Haut relief de saints Côme et Damien.
    Haut relief de saints Côme et Damien.

Protection aux monuments historiques

En 1862[3], elle fut le premier monument classé au titre des monuments historiques de la Manche par l'inspecteur général Prosper Mérimée et porté sur la liste des monuments historiques de 1862[5].

Notes et références

  1. René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 366.
  2. Lestre ; de extera, estre : « fossé ».
  3. a b et c Norbert Girard et Maurice Lecœur, Trésors du Cotentin : Architecture civile & art religieux, Mayenne, Éditions Isoète, , 296 p. (ISBN 978-2-913920-38-5), p. 114.
  4. Itinéraires de pèlerins - Les Chemins aux Anglais, Vire, Association « Les Chemins du Mont-Saint-Michel », , p. 32.
  5. « Ruines de la chapelle Saint-Michel », notice no PA00110439, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.

Voir aussi

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  • Chapelle Saint-Michel de Lestre, sur Wikimedia Commons

Articles connexes

Liens externes

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    • Clochers de France
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    • Mérimée
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