Graphe birégulier

Dans la théorie des graphes, un graphe birégulier[1] est un graphe biparti dans lequel tous les sommets de chacune des deux parties du graphe ont le même degré. Notons U {\displaystyle U} et V {\displaystyle V} les deux parties d'un graphe birégulier. Si le degré des sommets de U {\displaystyle U} est x {\displaystyle x} et si le degré des sommets de V {\displaystyle V} est y {\displaystyle y} , le graphe est dit ( x , y ) {\displaystyle (x,y)} -birégulier.

Exemples

Le graphe biparti complet K 3 , 2 {\displaystyle K_{3,2}} est ( 3 , 2 ) {\displaystyle (3,2)} -birégulier.

Les graphes bipartis complets

Tout graphe biparti complet K a , b {\displaystyle K_{a,b}} (figure) est ( a , b ) {\displaystyle (a,b)} -birégulier[2].

Le graphe du dodécaèdre rhombique est birégulier.

Le graphe du dodécaèdre rhombique

Le graphe du dodécaèdre rhombique (figure) est ( 3 , 4 ) {\displaystyle (3,4)} -birégulier[3]. En effet, ses sommets se répartissent en deux ensembles :

  • l'ensemble U {\displaystyle U} des sommets de degré 4 ;
  • l'ensemble V {\displaystyle V} des sommets de degré 3.

Aucun sommet de degré 4 n'est lié par une arête à un autre sommet de degré 4 ; aucun sommet de degré 3 n'est lié par une arête à un autre sommet de degré 3 : ce graphe est bien biparti.

Nombre de sommets

Un graphe birégulier de parties U {\displaystyle U} et V {\displaystyle V} vérifie l'égalité d e g ( U ) | U | = d e g ( V ) | V | {\displaystyle deg(U)\cdot |U|=deg(V)\cdot |V|} .

Par exemple, dans le dodécaèdre rhombique, on a 6 sommets de degré 4 et 8 sommets de degré 3, il vérifie bien 6 × 4 = 8 × 3 {\displaystyle 6\times 4=8\times 3} .

On peut prouver cette égalité par double dénombrement :

  • le nombre d'extrémités des arêtes aboutissant dans U {\displaystyle U} est d e g ( U ) | U | {\displaystyle deg(U)\cdot |U|}  ;
  • le nombre d'extrémités des arêtes aboutissant dans V {\displaystyle V} est d e g ( V ) | V | {\displaystyle deg(V)\cdot |V|}  ;
  • chaque arête a une extrémité et une seule dans U {\displaystyle U} et une extrémité et une seule dans V {\displaystyle V} , donc ces deux nombres sont égaux.

Autres propriétés

  • Un graphe n {\displaystyle n} -régulier biparti est ( n , n ) {\displaystyle (n,n)} -birégulier.
  • Un graphe arête-transitif (en excluant les graphes avec des sommets isolés) qui n'est pas aussi sommet-transitif est birégulier[2].
  • En particulier, un graphe sommet-transitif est soit régulier, soit birégulier.
  • Les graphes de Levi de configurations géométriques sont biréguliers.
  • Un graphe birégulier est le graphe de Levi d'une configuration géométrique (abstraite) si et seulement si sa maille vaut au moins six[4].

Notes et références

  1. (en) Edward R. Scheinerman et Daniel H. Ullman, Fractional graph theory, New York, John Wiley & Sons Inc., (ISBN 0-471-17864-0, MR 1481157), p. 137.
  2. a et b (en) Josef Lauri et Raffaele Scapellato, Topics in Graph Automorphisms and Reconstruction, Cambridge University Press, , 20–21 p. (ISBN 978-0-521-52903-7, lire en ligne).
  3. (en) Tamás Réti, « On the relationships between the first and second Zagreb indices », MATCH Commun. Math. Comput. Chem., vol. 68,‎ , p. 169–188 (lire en ligne).
  4. (en) Harald Gropp, Charles J. Colbourn (dir.) et Jeffrey H. Dinitz (dir.), Handbook of combinatorial designs, Chapman & Hall/CRC, Boca Raton, FL, , Seconde éd., 353–355 p. (ISBN 9781584885061), « VI.7 Configurations ».

Source

  • (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Graphe birégulier » (voir la liste des auteurs).
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