Massacre de Oued-Zem

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Le Massacre de Oued Zem de 1955 est un soulèvement populaire marocains des tribus avoisinants Oued-Zem, cela suite à la déposition forcée du trône de "Sidi Mohamed ben Youssef", plus tard Mohamed V. Qui débouchera sur une tuerie des colons européens de la ville et des affrontements contre les forces de l'ordre sur place.

Massacre de Oued Zem de 1955
Image illustrative de l’article Massacre de Oued-Zem
Coupure de journaux sur les émeutes a Oued Zem et Khenifra

Localisation Oued Zem, Maroc
Cible Colons français (Pied Noir marocains)
Date
Type Émeutes et assassination arbitraire
Morts 50-75/77(sources françaises), +100 (selons les témoignages marocains)
Auteurs Tribus Smaala, Awlad Abdoune (Ouardigha), Beni Khirane, Beni Smir
Mouvance Anti-colonialisme
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Historique

Le massacre va être la conséquence directe du départ forcée de "Sidi Mohamed ben Youssef" (plus tard Mohamed V)[1], ce dernier exilé ensuite à Madagascar et sera remplacé par un cousin lointain, Ben Aarfa, c'est alors en réaction a cela que le 19 Août 1955 (sources marocaines, il n'y a presque aucune trace dans les sources françaises), plus d'une dizaine de milliers de marocains défile manifester dans les rues de Oued Zem pour le retour de leur sultan, les forces françaises sur places répondrons a cette manifestation dans le sang, plus de 12 000 marocains seront tués (considéré comme martyrs au Maroc)[2],[3]. C'est alors le lendemain que les tribus vont revenir dans la ville.

Massacre

Les tribus touchés par les évènements sont les Bani Smir, les Smaala, le reste des Ouardigha et les Bani Khirane[4], mais parmis elles, une tribu va ce distingués, celle des Smaala va commander et être le fer de lance de l'invasion de la ville[5],[6]. Une tribu arabe issue de la confédération des Ouardigha, descendants des Jochemites[7].

Tout commence vers 8 heure du matin, les insurgés (appelées militants au Maroc) arrivent vers Bou Jaad, à 8 heure 30, des groupes de Bani Khirane entre dans la ville en camion et chevaux, et vers les coups de 9 heures, les Smaala, Bani Smir et Bani Khirane envahissent la ville[8]. On y compte plus de 20 000 hommes s'attaquant à la ville, semblables aux rezzous, ces derniers attaques même l'hôpital[9]. À 11 heure, le 2e Bataillons du 4e R.E.I est alerté des exactions à Oued-Zem[10]. Les marocains armées de haches, bâtons, cailloux et fusils, tirent et lapident les gendarmes français présents à Oued Zem, l'un d'entre eux, le gendarme Soumagne est mortellement blessé[1]. Pendant plusieurs heures, le Lieutenant Bach et ses hommes essayerons de retenir les contingents de Smaala, piétons et à cheval, armées de fusils pour la plupart, du quartier européen jusqu'à l'arrivée de renfort extérieur. Les forces de gendarmerie sur place vont déclarer la mort d'entre 50 et 75 européens (plus de 77 selon la Légion Étrangère[10]) par les attaques des tribus de Oued Zem, dont des femmes, des enfants et des animaux de compagnie [1],[11],[12]. Également 19 morts à compter parmis les forces de l'ordre[10].

Parmis les leaders du massacre nous pouvons retrouver le Caïd Bel Hajj [al-Smaali], issues des Smaala et caïd influent de la tribu[13]. Également parmis eux, le chef Bendaoud ben al-Ghazwani al-Smiri, issue des Bani Smir qui dirigera une partie du massacre et tuera 5 français, ce dernier ce battant jusqu'au bout contre les forces sur place et ne voulant pas ce rendre[14].

Postérité

Le 30 Août 1955, une bonne parties des participants du massacre viennent ce rendre et demande l'aman, leur soumission contre la paix, ces derniers seront acceptées, et feront le sacrifice de 12 jeunes bovins[15].

Le 20 Août 2023, pour l'anniversaire des 68 ans des évènements, un groupe de 2000 descendants de martyrs ont envoyé une lettre a propos des crimes du 19 août 1955 au président de la république française, Emmanuel Macron, cette dernière resté sans réponse[16].

Notes et Références

  1. a b et c Admin, « 20 août 1955 : flambée de violence en Afrique du Nord | SNHPG » (consulté le )
  2. (ar) ESSAFI Mohamed, « فعاليات تطالب الرئيس الفرنسي بالإعتذار لسكان وادي زم », sur الأسبوع الصحفي,‎ (consulté le )
  3. (ar) « مغاربة يذكرون فرنسا بجرائم القتل والاغتصاب في وادزم ويطالبون ماكرون بالاعتذار », sur al3omk.com,‎ (consulté le )
  4. Maroc diplomatique, « Les Soulèvements du 19 et 20 août 1955 contre le colonisateur: un événement à forte charge historique et symbolique », sur Maroc Diplomatique, (consulté le )
  5. (en) P. J. Vatikiotis, Revolution in the Middle East: And Other Case Studies, Routledge, (ISBN 978-1-317-39719-9, lire en ligne)
  6. (en) Ernest Gellner, Muslim Society, Cambridge University Press, (ISBN 978-0-521-27407-4, lire en ligne)
  7. (ar) « القبائل العربية في المغرب – المنصة العربية Alarabiya »,‎ (consulté le )
  8. (ar) fatima.khalidi, « جرائم فرنسا في المغرب.. قتل الآلاف من المتظاهرين بواد زم سنة 1955 », sur برلمان.كوم,‎ (consulté le )
  9. « OUED-ZEM : un déchaînement démentiel de cruauté et de barbarie », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  10. a b et c MORISOT, « Jean Balazuc: 1955 - La Légion face aux émeutiers au Maroc », sur www.legionetrangere.fr, (consulté le )
  11. « La révolte d'Oued Zem où 50 européens ont été assassinés », La Dépêche Quotidienne d'Algérie,‎ 21 et 22 août 1955
  12. Pierre Préfol, Prodige de l'irrigation au Maroc : le développement exemplaire du Tadla, 1936-1985, Nouvelles Éditions latines, , 266 p. (ISBN 978-2-7233-0323-1, lire en ligne)
  13. « The New York herald tribune », sur Gallica, (consulté le )
  14. (ar) « المقاوم دويدة ثائر من ورديغة - Fasse | Fasse.ma | جريدة فاص », sur Fasse | Fasse.ma | جريدة فاص,‎ (consulté le )
  15. « Indépendances - La répression des émeutes berbères - Ina.fr », sur Indépendances (consulté le )
  16. (ar) « فعاليات حقوقية تعيد إلى الواجهة ملف "جرائم الاحتلال الفرنسي" بالمغرب »,‎ (consulté le )
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