Mejor es holgar

Mieux vaut se reposer

Mejor es holgar

L'eau-forte Mejor es holgar (en français Mieux vaut se reposer) est une gravure de la série Los caprichos du peintre espagnol Francisco de Goya. Elle porte le numéro 73 dans la série des 80 gravures. Elle a été publiée en 1799.

Interprétations de la gravure

Il existe divers manuscrits contemporains qui expliquent les planches des Caprichos. Celui qui se trouve au Musée du Prado est considéré comme un autographe de Goya, mais semble plutôt chercher à dissimuler et à trouver un sens moralisateur qui masque le sens plus risqué pour l'auteur. Deux autres, celui qui appartient à Ayala et celui qui se trouve à la Bibliothèque nationale, soulignent la signification plus décapante des planches[1].

  • Explication de cette gravure dans le manuscrit du Musée du Prado :
    Si el que más trabaja es el que menos goza, tiene razón: mejor es holgar.
    (Si celui qui travaille le plus est celui qui en profite le moins, il a raison : mieux vaut se reposer[2].
  • Manuscrit de Ayala :
    Más quieren las mujeres echarse a la bribia[3], que desenmarañar madejas y trabajar en casa.
    (Les femmes préfèrent vivre à ne rien faire, que se démêler des embrouilles et travailler à la maison.)[2].
  • Manuscrit de la Bibliothèque nationale :
    Una famila viciosa difícilmente se sujeta a las ocupaciones honestas caseras. El bestia del marido se pone a tener la madeja, se enreda; la suegra la desenmaraña y la mujer se cansa y manifiesta en sus ademanes que la tiene más cuenta echarse a la bribia
    (Une famille vicieuse se soumet difficilement aux occupations honnêtes à la maison. Cette bête de mari complique tout et s'emmêle ; la belle-mère la démêle et la femme se fatigue et manifeste par ses gestes qu'elle préfère s'adonner à la paresse)[2].

Celui travaille le plus est celui qui jouit le moins de la vie. Il vaut mieux se reposer. L'entremetteuse démêle l'écheveau et la jeune femme tient la pelote au niveau de son sexe.

Technique de la gravure

L'estampe mesure 212 × 149 mm sur une feuille de papier de 213 × 149 mm. Goya a utilisé l'eau-forte, l'aquatinte brunie, la pointe sèche et le burin. Dans l'angle supérieur droit, à la plume : “73.” .

Catalogue

Notes et références

  • (es) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en espagnol intitulé « Mejor es holgar » (voir la liste des auteurs).
  1. Helman, op. cit., p. 54.
  2. a b et c Helman, op. cit., p. 227.
  3. Briba et sa forme plus ancienne bribia signifient “paresse, vie de coquin”. Echar la bribia : “Tenir un langage de pauvre, exprimant la nécessité et la misère” (Academia Española, Diccionario de la lengua castellana, Madrid, 1791). De plus, dans le Diccionario de Autoridades, on affirme que chez les voleurs “c'est l'art et la manière de tromper avec de bonnes paroles, flattant, et distrayant le passant, comme font les gitanes”.

Annexes

Bibliographie

  • (es) José Camon Aznar, Francisco de Goya, t. III, Saragosse, Caja de Ahorros de Zaragoza, Aragón y Rioja. Instituto Camon Aznar, , 371 p. (ISBN 978-84-500-5016-5).
  • (es) Juan Carrete Parrondo, Goya. Los Caprichos. Dibujos y Aguafuertes, Madrid, Central Hispano. R.A.de Bellas Artes de San Fernando. Calcografía Nacional, (ISBN 84-604-9323-7), « Francisco de Goya. Los Caprichos ».
  • (es) Rafael Casariego, Francisco de Goya, Los Caprichos, Madrid, Ediciones de arte y bibliofilia, (ISBN 84-86630-11-8).
  • (es) Gabinete de Estudios de la Calcografía., Clemente Barrena, Javier Blas, José Manuel Matilla, José Luís Villar et Elvira Villena, Goya. Los Caprichos. Dibujos y Aguafuertes, Central Hispano. R.A.de Bellas Artes de San Fernando. Calcografía Nacional, (ISBN 84-604-9323-7), « Dibujos y Estampas ».
  • (es) Edith Helman, Transmundo de Goya, Madrid, Alianza Editorial, , 238 p. (ISBN 84-206-7032-4).
  • Pierre Gassier et Juliet Wilson, Vie et Œuvre de Francisco Goya, Fribourg, Office du Livre, .
  • (es) F.J. Sánchez Catón, Goya Los Caprichos, Barcelone, Instituto Amatller de Arte Hispánico, .

Articles connexes

Liens externes

  • Le Caprice nº 73 en grand format à la Bibliothèque virtuelle Miguel de Cervantes (recto-verso - exemplaire de la Biblioteca de Catalunya)
  • Le Caprice nº 73 au Musée du Prado
  • Les Caprices au Musée Goya de Castres
  • Le Caprice nº 73 au Musée Goya de Castres
  • Le Caprice nº 73 chez Gallica
  • (es) Brève analyse sur chaque Caprice (Miguel Moliné)
v · m
Œuvres de Francisco de Goya (sélection)
Jeunesse
Autoportrait, 1815
Autoportrait, 1815
Peinture religieuse
Cartons pour tapisserie
Première série
Deuxième série
Troisième série
Quatrième série
Cinquième série
Sixième série
Septième série
Portraits
Tableaux pour la promenade des ducs d'Osuna
Série de la sorcellerie :
Autres tableaux importants
Séries de gravures
Peintures noires
Exil
Liste des œuvres de Francisco de Goya
v · m
  • No 1
  • No 2
  • No 3
  • No 4
  • No 5
  • No 6
  • No 7
  • No 8
  • No 9
  • No 10
  • No 11
  • No 12
  • No 13
  • No 14
  • No 15
  • No 16
  • No 17
  • No 18
  • No 19
  • No 20
  • No 21
  • No 22
  • No 23
  • No 24
  • No 25
  • No 26
  • No 27
  • No 28
  • No 29
  • No 30
  • No 31
  • No 32
  • No 33
  • No 34
  • No 35
  • No 36
  • No 37
  • No 38
  • No 39
  • No 40
  • No 41
  • No 42
  • No 43
  • No 44
  • No 45
  • No 46
  • No 47
  • No 48
  • No 49
  • No 50
  • No 51
  • No 52
  • No 53
  • No 54
  • No 55
  • No 56
  • No 57
  • No 58
  • No 59
  • No 60
  • No 61
  • No 62
  • No 63
  • No 64
  • No 65
  • No 66
  • No 67
  • No 68
  • No 69
  • No 70
  • No 71
  • No 72
  • No 73
  • No 74
  • No 75
  • No 76
  • No 77
  • No 78
  • No 79
  • No 80
  • icône décorative Portail de la gravure et de l'estampe
  • icône décorative Portail de l’Espagne